Culte étranger au service Divin
Dans la Torah, il apparaît que l’essentiel du service divin s’applique au travers de sacrifices offerts sur l’autel du temple.
Il est difficile de nos jours d’appréhender le sens de ces sacrifices.
Il existe deux types de présent:
- Le présent que l’on offre afin de combler un manque, par exemple offrir un crayon à celui qui n’en a pas;
- Le présent que l’on offre pour le message, le symbole qu’il contient et non pour combler un manque comme par exemple, offrir un bouquet de fleurs à son épouse. Les fleurs symbolisent l’amour florissant qui uni le couple (on ne peut pas offrir de fleurs en plastique car elles sont statiques et inertes).
Les sacrifices font partis du deuxième type de présent. Par les sacrifices nous proclamons notre amour pour le Créateur, un amour sans limite pour lequel nous sommes prêts à sacrifier nos vies. En effet, le sang récupéré des sacrifices, que l’on verse par la suite sur l’autel, exprime notre lien de sang avec Hashem, un lien d’amour qui peut remettre en question notre propre vie. Nous exprimons au Créateur : « Tu es la seule réalité qui Soit, et je suis néant face à Toi’’.
En d’autres termes, le service divin doit prendre la place centrale de notre existence. La Torah doit être notre motivation, notre raison de vivre.
Tout service ou activité différent pour lequel nous y consacrons une part essentielle de notre être est de l’idolâtrie. Durant l’histoire, nombreux ont consacrés leur vie pour bâtir et défendre un idéal et ce au prix de leur vie : le socialisme, puis le communisme, puis la théorie de l’évolution de Darwin, recherche scientifique, etc…
Il est un fait qu’un juif peut appliquer la Torah et les mitsvot mais pourtant avoir une vie dévouée à une autre cause (sport, science, régime…). La Torah et le service divin sont mis en second plan. Bien entendu, s’accorder du temps pour certaines activités n’est pas de l’idolâtrie sauf si celles-ci deviennent des centres d’intérêts. Une personne qui s’adonne à la prière, l’étude de la Torah et aux mitsvot et se permet de s’aérer ou faire du sport ne participe pas à un culte idolâtre. En revanche, un juif qui est installé à étudier la Torah mais qui n’attend que le moment où il va pouvoir s’aérer et s’adonner à d’autres activités profanes doit se demander : “Où est-ce que je ressens la vie? Qu’est ce qui me procure le plus de plaisir? … ».
Chaque génération comporte des tentations l’incitant à oublier l’essentiel et à se consacrer au superflu. Le yetser hara nous invite à considérer les moyens comme des finalités. Hélas, la tentation est forte et dénouée d’explication rationnelle, à l’égard du culte idolâtre de Téra’h, le père d’Avraham Avinou. Nombreux cèdent à la tentation et souffrent de se sentir esclave d’une force à laquelle ils n’adhèrent pas.
Les smartphones et l’idolâtre
De nos jours, il est clair et sans aucun doute possible que le yetser hara s’appelle “Smartphone”, “Iphone”, “Samsung Galaxy”, etc… Avec le développement de ces appareils numériques, nous sommes sollicités en permanence, jusqu’à plusieurs fois par minute, et nous perdons la maîtrise de notre utilisation. Absorbés par nos écrans, affairés en pianotant sur les petits claviers, notre esprit est ailleurs, déconnecté de la vie. Sans nous en rendre compte nous perdons beaucoup de temps, un temps si précieux qu’Hachem nous octroie pour appliquer Ses commandements. De la “vie” que nous aurions pu exploiter pour agir, bâtir, s’élever spirituellement, améliorer la vie de notre entourage, etc…
De plus, cette technologie acquiert un intérêt particulier et nous accompagne dans tous les lieux et circonstances de la vie. Peu d’objets technologiques de l’ère contemporaine se sont glissés de manière aussi massive et significative dans la vie quotidienne.
Le smartphone a une dimension si importante qu’il devient pour de nombreuses personnes le centre de toutes leurs préoccupations. Nombreux sont ceux qui inconsciemment octroient plus d’importance à leur appareil qu’à leur famille. Les enfants, les conjoints sont souvent mis de côté au profit de cette avoda zara. Beaucoup d’entre nous délaisse leur avodat Hashem (service divin) pour se laisser aller dans les pénombres que propose l’internet. Combien de prières bafouées à cause des notifications incessantes? Combien d’heures de jeux en ligne au lieu d’écouter des cours de Torah? Combien de temps passés sur les réseaux sociaux pour connaître la vie des autres au lieu de réfléchir sur soi même?
Gardons bien à l’esprit que cet appareil veut nous détourner du vrai bonheur. Il nous écarte d’une démarche de construction personnelle et familiale et nous éloigne de la mission qu’Hashem nous invite à réaliser.
Désirons-nous réellement être esclave du yetser hara ou préférons nous être maître de nous-même? Quelle place voulons-nous donner à notre démarche d’élévation spirituelle? Et désirons nous réellement accorder tant de valeur aux futilités que nous propose le mauvais penchant?