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La journée d’un hyperconnecté
Les chiffres sont alarmants. Une personne dort en moyenne 7h par jour (selon une étude menée en 2019 par l’agence sanitaire santé publique de France), il ne lui reste donc que 17h d’éveil dans la journée. Et nous savons que chaque français regarde en moyenne 5h par jour son smartphone (comme susmentionné) soit un peu moins du tiers de son temps d’éveil.
Allons plus loin dans notre analyse. Un juif français consacre chaque jour, en moyenne, 8h à son emploi, 1h de transport, 1h30 de prières, 1h pour son hygiène de vie, ce qui nous donne déjà 11h30 par jour.
Le calcul est tres simple :
24h – 7h de sommeil – 5h de smartphone – 11h30 = 30min.
Il apparaît donc, toujours selon ces moyennes, qu’il ne reste que 30 minutes de libre à consacrer à sa famille et à l’étude de la Torah.
Pourquoi accordons-nous tant d’importance à ces appareils?
Le téléphone mobile est devenu, en peu de temps, un outil indispensable en termes de communication et un véritable phénomène de société au niveau mondial. A la fin des années 1990, son utilisation a connu une augmentation brutale jusqu’à une quasi-saturation du marché peu après 2000.
Le téléphone mobile s’est inscrit dans le quotidien de tous et donne lieu à des interactions qui sont plus que routinières, c’est-à-dire fortement parlantes de soi. Dans l’univers mobile, les smartphones font plus qu’émettre ou recevoir des communications mais sont utilisés pour déverser des secrets et une part cachée de la personnalité. Ce jeu d’intimité conduit les utilisateurs à un exercice permanent d’énonciation de soi et d’ouverture sur l’autre, dans une approche authentiquement identitaire. Le smartphone est un miroir de l’identité personnelle et en quelque sorte une « technologie de soi« . Il n’est donc pas seulement un outil de sociabilité, mais aussi le prolongement de notre vie intérieure car il permet également d’exprimer nos émotions, nos idées, et chez les adolescents d’affiner leur identité.
Le smartphone devient comme un cerveau annexe car nous nous y stockons une masse d’informations (actualité, rendez-vous, souvenirs sous forme de photos…) et se transforme en un bras annexe qui nous permet d’agir sur le monde.
De plus, par sa présence massive et ses multiples incorporations à la personne (dans la poche, entre les mains, dans le sac, sous l’oreiller), le mobile acquiert aux yeux de son possesseur un intérêt particulier et l’accompagne dans tous les lieux et circonstances de la vie. Il s’est intégré dans la gestualité contemporaine mobile en devenant son ami intime et est devenu un remède efficace contre la solitude.
Peu d’objets technologiques de l’ère contemporaine se sont glissés de manière aussi massive et significative dans la vie quotidienne. Il a une dimension si importante qu’il devient presque impossible de le lâcher et engendre pour la majorité des utilisateurs une addiction plus ou moins forte. D’ailleurs certains n’hésitent pas à décrire leur attachement solide à leur smartphone, allant même jusqu’à évoquer un véritable rapport affectif.
“Je n’arrive pas à me passer de mon portable quand je l’oublie à la maison je sens que quelque chose me manque, comment dire : Ah j’ai oublié mon portable ! Il faut revenir pour chercher mon portable ! C’est comme si je vais perdre contact avec le monde extérieur, voilà, ou bien je vais à un certain moment me sentir seule, parce qu’une fois qu je n’ai rien à faire je commence à biper les gens, à m’amuser, écrire des SMS. Si je suis sans portable je commence à me sentir seule, il y a quelque chose qui me manque, voilà je pense que je suis séparée du monde extérieur”.
⇒Nous sommes en droit de se poser les questions suivantes:
- Quels sont les effets sur la santé? (voir article)
- Quel est l’impact sur notre vie de famille?
- Combien de temps réservons-nous à la Torah et à notre épanouissement personnel?
- Combien de temps prenons-nous pour analyser et vérifier l’intégrité de toutes les informations que nous avons capté durant ces immersions virtuelles? (Fake news)
