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« Ça m’est arrivé de recevoir des « dickpics », des photos ou vidéos indécentes voire explicites sexuellement sur mes comptes de réseau social. Mais le plus souvent, ce sont des propositions, parfois même des menaces, d’actes sexuels; ou des commentaires sur mon physique. J’en reçois au grand minimum un par jour, le plus souvent sur Facebook et Instagram de la part d’inconnus. J’ai réduit mon Snapchat à quelques contacts principalement à cause de ça… Malheureusement, je ne crois pas connaître de fille dans mon entourage qui n’a pas vécu ce type d’expérience… J’en ai reçu un pour la première fois à l’âge de 14 ans et cela m’avait beaucoup choquée”

Qu’est ce que la tsniout?

La pudeur selon la Torah est une qualité qui nous empêche de révéler extérieurement les valeurs ou les aspects de la personnalité, en raison de leur dignité et de leur signification. Quand on est tsniout nous prenons également soin de ne pas dévoiler un atout, comme par exemple une qualité ou la beauté du corps et sa capacité à attirer. 

Effets pernicieux d’internet

Aujourd’hui, nous vivons dans une culture qui valorise avant tout superficialité et dévoilement de soi, une culture qui met l’accent sur les pouvoirs et les désirs du corps, une culture dans lequel pullulent les réseaux sociaux nous poussant à exhiber notre vie au grand public. 

L’accès à Internet est maintenant très facile pour quiconque et est devenu un moyen privilégié de séduction. Outre les nombreux sites de rencontre, plusieurs personnes utilisent les réseaux sociaux pour publier des photos avantageuses, voire révélatrices, des informations personnelles, etc. D’autres, surtout les jeunes, entrent en interaction avec des personnes qu’ils connaissent peu, ou qu’ils n’ont même jamais rencontrées. Certains vont même jusqu’à entretenir un blog personnel très détaillé sur leur vie privée. 

Dans ce monde d’ouverture où le partage d’informations personnelles est chose courante, la tsniout semble de plus en plus difficile à mettre en œuvre et il devient de plus en plus compliqué de supposer qu’il existe une solution simple et naturelle à cette détresse. 

Problème de l’anonymat et de la virtualité

La honte naturelle, qui existe chez chacun d’entre nous, est saine et bonne. Elle nous aide à surmonter les mauvaises tendances qui résident en nous, car leur réalisation implique une exposition aux autres.

Sur internet, par son aspect anonyme ou du moins virtuel, l’identité humaine paraît moins exposée au danger et, en tout état de cause, le recul naturel engendré par la détérioration de l’image de soi, est toléré. Les internautes auront tendance à franchir limite sur limite. 

Par conséquent, la dérive vers toutes les impuretés et l’indécence est généralisée. Ainsi, les garçons et les filles peuvent parler ouvertement et de manière débauchée. Les discussions qui attisent les passions et engendrent l’expression des univers les plus intimes de leur personnalité ont libre cours . Ainsi le web devient un terrain propice à la transgression d’un grand nombre d’interdits de la Torah, notamment les interdits concernant la tsniout mais aussi mensonge, la médisance, le respect d’autrui, le vol, l’atteinte aux yeux…

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