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La solitude qu’engendre la consommation de pornographie est l’une de ses principales conséquences. En premier lieu parce que l’utilisation du numérique peut être chronophage.

Le traité Avot 1,7 nous enseigne “הַרְחַק מִשָּׁכֵן רַע, וְאַל תִּתְחַבַּר לָרָשָׁע / Éloigne-toi du mauvais voisin et ne lie pas au mécréant”.

Pourtant, comme le Rav Pinkouss avait l’habitude de dire, “installer internet à la maison équivaut à importer le monde entier dans son domicile”. Il ne s’agit pas seulement d’inviter le mauvais voisin dans notre foyer mais bien toutes les horreurs du monde. Le sexe n’y échappe pas mais celui-ci se vit dans l’intimité. Et la relation avec l’écran sépare son utilisateur du reste du monde. Ainsi la consommation de pornographie décuple les effets sur la solitude.

La pornographie est évidemment un objet de divertissement qui a pour finalité la masturbation qui est un acte solitaire, égoïste et cachée nous entraînant dans un cercle vicieux. A l’extérieur, le consommateur de porno peut paraître heureux, épanoui sur le plan religieux, équilibré en réalité à l’intérieur tout n’est que désir, luxure, recherche de plaisir instantané, mal-être… Son être intérieur ne se sent plus humain.

« Le sentiment des personnes qui viennent me voir est presque toujours décrit de la même manière : ils se sentent en désaccord avec l’image que les gens ont d’eux. Ils sont souvent bien insérés socialement, mais ils ont l’impression d’avoir une double vie », décrit la psychothérapeute Muriel Mehdaoui de l’hôpital Marmottan à Paris. Cette dissociation relationnelle amplifie le sentiment de solitude des utilisateurs. Il est d’autant plus dommageable que les personnes qui consomment fréquemment de la pornographie sont souvent déjà sujettes à une forme d’isolement physique ou moral.

« Certains vont aller de manière compulsive sur des sites pornos après avoir subi une phase de stress ou d’anxiété. D’autres commencent simplement parce qu’ils s’ennuient », affirme la psychothérapeute.

Le sexe virtuel est alors utilisé comme un apaisement, mais un soulagement solitaire. Et la consolation est souvent de courte durée.

« Les personnes qui me parlent de leur consommation pornographique ressentent souvent de la culpabilité et de l’insatisfaction après avoir joui. On pourrait penser qu’une masturbation apporte du bien, mais ce n’est pas ce qu’on me décrit », souligne Muriel Mehdaoui.

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